Bipolaire : comment reconnaître la maladie ?

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Regardez votre montre, comptez 40 secondes…. C’est fait ? Voilà, quelqu’un s’est suicidé.

Lorsqu’on y regarde de plus près, c’est un chiffre énorme : toutes les 40 secondes, une famille ou des amis sont endeuillés après le suicide d’un proche.

Lorsque le suicide est causé par une maladie psychique et mentale, c’est très délicat. Les gens stigmatisent ces maladies, reprochent le suicide aux malades et surtout, donnent des étiquettes honteuses aux « survivants ». Le problème avec ces maladies, c’est que les gens ne les considèrent pas (ou très rarement) comme des maladies.

Et lorsque cela arrive, même si les gens qui restent souffrent, ce n’est même pas la pire conséquence de cette « stigmatisation », non, le pire c’est qu’à cause de ces réactions, les gens qui souffrent de maladies mentales finissent par avoir honte et n’admettent pas leur maladie ou refusent de se signer en vivant dans le déni, ou c’est leur entourage qui ne voit pas ou refuse de voir ce qui leur arrive…. Et au final, c’est exactement ce qui finit par les pousser au suicide.

La bipolarité est un mal dont beaucoup de personnes souffrent, mais le problème, c’est que 80% des personnes en souffrant sont mal diagnostiqués ou ne le sont pas du tout.

Mais, au final, que veut dire le terme bipolaire, quels sont ses symptômes et peut-on vivre avec ? Nous répondrons à toutes ces questions dans notre article.

Comment reconnaître les symptômes bipolaires ?

Les troubles bipolaires ont définition très simple, c’est ce qu’on appelait autrefois les « troubles maniaco-dépressifs » ; ils se caractérisent par des troubles de l’humeurs qui vont jouer au yoyo entre des phases maniaques (ou hypomaniaques pour certaines formes) et des phases dépressives. Entre les deux phases, la personne peut retrouver un état normal transitoire que l’on appelle l’euthymie ou la normothymie.

Pour diagnostiquer une bipolarité, le médecin cherchera ces symptômes-là :

  • La phase de manie : C’est une phase d’hyperactivité et d’hyper-euphorie. Le malade aura des idées en effusion, parlera sans arrêt, ne pourra pas se concentrer très longtemps, facilement distrait, il n’aura pas besoin de beaucoup de sommeil et perdra toute inhibition. La phase de manie peut parfois être précédée de phase d’hypomanie.
  • La phase d’hypomanie : L’hypomanie est une phase de manie mais modérée. Une personne bipolaire peut ne présenter qu’une période d’hypomanie et non pas de manie. Ce sera exactement les mêmes symptômes mais atténués, ce qui les rends quelque peu difficiles à diagnostiquer. Ils restent néanmoins handicapants dans la vie de tous les jours à cause des changements brusques de l’humeur, de l’hyperactivité motrice et intellectuelle et du manque de sommeil.
  • La phase dépressive : Si la phase maniaque est quelque peu dangereuse à cause des risques inconsidérés que prends le malade, la phase dépressive est bien pire. C’est pendant cette phase que le risque de suicide est accrus car la personne souffrira énormément. On y retrouvera tous les symptômes typiques de la dépression sévère : tristesse, désespoir, ralentissement psychique et moteur, dénigrement, pensées suicidaires…etc.

Quels sont les types de bipolarité ?

Il n’y a pas qu’un seul type de bipolarité, il en existe même plusieurs :

Type I : Lors de cette phase, il y a une alternance entre phase maniaque et dépressive, de sorte que la phase maniaque est beaucoup plus importante.

  • Type II : Ici, c’est la phase dépressive qui est très importante (dépression sévère, plus forte que celle du type 1), elle va s’alterner avec une phase d’hypomanie (et non de manie).
  • Type III : Généralement déclenché par la prise d’antidépresseurs, on ne retrouve surtout que des troubles maniaques ou hypomaniaques.

La maladie est caractérisée par être schéma cyclique en général, mais il peut y avoir des phases dites mixtes, où les deux phases maniaques et dépressives sont présentes en même temps.

Comment vivre avec la bipolarité ?

Vivre avec la bipolarité est possible :

  • Il faut premièrement se l’avouer à soi-même et aux autres, ne pas nier la maladie
  • Il faut ensuite demander de l’aide et l’accepter.
  • Prendre son traitement, ne pas l’arrêter et y associer des thérapies afin d’éviter les rechutes, de ne pas négliger le traitement mais surtout d’apprendre à gérer ses symptômes.
  • Ne pas avoir honte de sa maladie et, surtout, ne pas oublier que vos proches sont là pour vous.
  • Laissez vos proches vous aider et vous soutenir, ne vous retranchez pas sur vous même et ne vous isolez pas du monde en vous croyant inférieur aux autres.

 

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